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CORRIDA BASTA! par Patrishark

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  • 2 janv. 2015
  • 6 min de lecture

« Ils ont frappé fort dans mon cou pour que je m’incline…

Je ne pensais pas qu’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe… » Francis Cabrel, La Corrida

La corrida est un combat se déroulant dans les arènes et à l’issue duquel le taureau est mis à mort. Ce spectacle tauromachique est issu d’une longue tradition puisque sa forme actuelle, où le taureau est mis à mort par le matador à pieds et armé de sa seule épée, remonte à la première moitié du XVIIIème siècle. Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, Portugal, Midi de la France, et dans certains états d’Amérique Latine (Mexique, Pérou, Colombie, Vénézuéla, Equateur et Bolivie).

Le déroulement d’une corrida se fait selon un rituel bien précis. Tout d’abord, le sorteo qui consiste en la répartition des taureaux entre les matadors par tirage au sort le jour même de la corrida. Puis vient le paseo qui consiste en un défilé de tous les participants au début de la corrida (des matadors à l’attelage des mules chargé de traîner la dépouille du taureau hors de l’arène). Ensuite, vient la lidia (combat) qui consiste en l’enchainement de six taureaux selon un protocole immuable qui comporte trois phases (tercios) : le tercio de pique qui consiste, pour le picador, à planter une pique (lance en bois de 2,60 m de long terminée par une pointe d’acier) afin d’évaluer la bravoure du taureau et de l’affaiblir en réduisant la force de son appareil musculaire ; le second tercio de banderilles qui consiste à planter dans la base du cou du taureau des banderilles (bâtons de 80 cm de long terminés par un harpon de 4 cm et recouverts d’un papier de couleur) ; le tercio de mise à mort en deux phases avec la faena de muleta qui est le travail à pieds du matador à l’aide d’un leurre en tissu rouge puis l’estocade qui doit se porter dans la zone entre l’omoplate droite et le colonne vertébrale du taureau. Parfois, le taureau tarde à s’écrouler et le matador doit alors planter une épée spéciale entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale. Après l’estocade, le coup de grâce est donné par l’un des peones ou puntilleros à l’aide d’un poignard à lame courte et large entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale afin de détruire le cervelet et le début de la moelle épinière.

Selon l'article 83 du Règlement de l’Union des villes taurines : « Les trophées accordés au matador consistent en : un salut au tiers, un tour de piste, la concession de deux oreilles, et la sortie sur les épaules. L'éventuel octroi de la queue est laissé à la seule appréciation du président ».


Le temps imparti au matador pour mettre à mort le taureau est limité par le règlement taurin : il est fixé en principe à un quart d'heure. Une des justifications de ce temps imparti affirme qu'au-delà de cette durée, le taureau comprendrait que son véritable adversaire n'est pas la muleta (leurre fait d’un drap rouge) mais l'homme qui tient la muleta, c'est pourquoi il devrait être tué avant qu'il se rende compte du subterfuge. Face à ces spectacles tauromachiques, la voix des anticorridas se fait entendre de plus en plus forte. En effet, des associations telles que l’Alliance anticorrida ou la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas) ou le CRAC (Comité Radicalement AntiCorrida) organisent tout au long de l’année des actions pour informer les gens sur la réalité de la corrida et faire changer la législation à ce sujet. En effet, la loi dit : « le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende » et la corrida fait l’objet d’une exception au titre de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code Pénal.


De plus, les associations dénoncent les différentes souffrances qu’engendrent la corrida ainsi que l’envers du décor de ces spectacles. Tout d’abord, il s’agit d’une violence envers les enfants: en effet, à l’heure où les finances de la France sont exsangues et où des écoles dignes de ce nom ferment leurs portes, des écoles taurines, subventionnés par l’argent public via les collectivités locales initient les enfants à la violence. Le jeune apprendra à toréer sur des jeunes veaux de moins de deux ans où on lui apprendra à mettre à mort l’animal, tout ceci se fera au prix de grandes souffrances pour l’animal car l’enfant est inexpérimenté et cela consistera en une grande boucherie. Les enfants peuvent être inscrits dans ces écoles dès l’âge de 5 ans où on leur apprendra à devenir des tueurs au fur et à mesure de l’avancée de leur formation. Un des fondements de notre société est d’endiguer la violence, surtout chez les jeunes. Nous portons une lourde responsabilité en encourageant et en incitant de jeunes enfants à infliger des sévices à des animaux avant de les tuer. En France, il existe une demi-douzaine d’écoles taurines.D’autant plus, ce type de spectacle est accessible aux enfants sans aucune limitation d’âge en France. Or, de nombreux médecins et psychiatres reconnaissent que chez des êtres encore fragiles, la corrida ne peut qu’exalter la violence, mettant en péril leur santé mentale.


Ensuite, la violence faite aux animaux lors de ces spectacles va sans dire, tout d’abord pour le taureau, acteur principal, mais aussi les chevaux qui peuvent faire l’objet de blessures très graves lors des corridas. Le cheval de picador a un œil bandé (parfois les deux, malgré l’interdiction) de façon à être soumis aux ordres de son cavalier mais aussi pour ignorer la présence du taureau dont la vue ne manquerait pas de le terroriser. Malgré l’utilisation d’un caparaçon évitant le déboyautage (sortie des intestins du corps après coup de corne par le taureau), le cheval expose au taureau plusieurs parties de son corps, vulnérables, car non protégées par le caparaçon : la tête, le cou, les pattes et surtout la partie du ventre laissée à nu pour pouvoir être éperonnée par le picador. Les chevaux toreros utilisés au cours des corridas équestres, eux ne bénéficient, d’aucune protection. Il leur arrive d’être grièvement blessés.



Concernant le taureau, l’afeitado est une mutilation réalisée lors des corridas de bienfaisance afin de réduire les risques encourus et qui consiste à scier à vif cinq à dix centimètres des cornes du taureau, puis à repousser la matière innervée vers la racine, ce qui revient à ôter au taureau sa perception spatiale et à le diminuer psychologiquement.Nourris aux aliments composés, les animaux évoluent dans des espaces de plus en plus réduits et manquent de qualité musculaire. La plupart s’agenouillent, pitoyables, dès leur entrée en piste : un comportement que les commentateurs qualifient pudiquement de« faiblesse ». Des sédatifs leur sont souvent administrés. Effectués sur 6 000 taureaux tués en Espagne en 1997, quatre prélèvements sur vingt-sept ont révélé la présence de produits illicites : du Fénylbutazona, utilisé pour dissimuler des boiteries, et des traces de Flumixin, un anti-stress qui favorise l’endormissement !

D’autres méthodes d’affaiblissement sont également utilisées comme révélées lors d’enquêtes à caméra cachée telles que du coton enfoncé dans les narines qui descend jusqu’à la gorge pour rendre la respiration difficile, des sacs de 100 kg qu’on lâche sur les reins jusqu’à une trentaine de fois…

L’animal a beau être une force de la nature (environ 600 kg de masse musculaire) il n’en souffre pas moins. Sur ce point, les vétérinaires sont unanimes : les blessures sont telles que la souffrance de l’animal est incontestable. Il suffit de rappeler que le taureau est un mammifère au système nerveux similaire à celui d’un humain.

Alors que les arènes ne se remplissent plus, que les finances publiques peuvent être utilisées à d’autres fins, que l’on enseigne la non-violence à nos enfants et comme modèle de société, pourquoi faire de la corrida un spectacle protégé et qui se perpétue ? La corrida est un sujet qui concerne tous les français et pas seulement les habitants des départements dans lesquels sont organisés les corridas puisque des financements publiques sont engagés. D’après le sondage Sofres de 2003 (commandé par la fondation Franz Weber et réalisé dans 6 pays d’Europe), 73 % des Français se déclarent contre la corrida.

PAR PATRISHARK pour le MOUVEMENT FUDA

Sources :

-http://fr.wikipedia.org/wiki/Corrida

-http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/interdiction-de-la-corrida/

-http://www.allianceanticorrida.fr/combat.html

-http://www.flac-anticorrida.org/

-http://www.corrida.fr/index.html

-http://www.ales2013.com/

-http://www.anticorrida.com/





 
 
 

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