LA VACHE A CASH! par Michèle

Aujourd'hui, la sélection génétique est arrivée au fil du temps à des bêtes produisant environ trois fois plus de lait que dans les années 50. La traite intensive va jusqu'à soutirer à certaines 40 litres de lait par jour, voire 45. Leur organisme soumis à un véritable pillage est incapable de résister longtemps: en moyenne en France, dès 5 ans elles sont déjà trop affaiblies pour produire assez de lait aux yeux de leurs propriétaires, qui s'en débarrassent pour "défaut de rentabilité" dès la moindre baisse de lactation; elles partent alors à l'abattoir, misérables, les hanches déformés par les mises bas successives qu'on leur a imposées (par insémination artificielle dans l'immense majorité des cas), mises-bas successives indispensables à la production de lait en continue qu'on attend d'elles. Un bovin normalement vit entre 15 et 20 ans. Elles sont maigres et dures, elles feront du steak haché.

Très peu de gens se penchent sur ce problème; il est vrai que la lactation des vaches n'est pas un sujet très prisé dans les salons. Donc très peu de gens savent que les vaches sont perpétuellement pleines; qu'elles mettent au monde en boucle des veaux qui leur sont immédiatement retirés (dans les heures, voire les minutes qui suivent), et qui bien qu'étant issus de race à lait, et non pas de race à "viande" (pas les mêmes, pas la même croissance, pas la même chair etc) seront cependant élevés pendant quelques mois dans des stalles individuelles puis abattus et consommés. Ils ne deviendront jamais des bovins adultes. A part une partie des génisses, qu'on conserve pour renouveler le cheptel au fur à mesure des départs à l'abattoir des plus vieilles. Ces petits "milk-générateurs", dont la naissance dans la filière lait n'a donc qu'un but: déclencher la lactation de leur mère, (lactation qui se tarit naturellement au bout de quelques mois, MALGRÉ la traite - et cela je tiens à le souligner, car nous sommes trop nombreux à avoir pensé et à penser encore qu'il suffit de traire une vache tous les jours pour qu'elle produise du lait ad vitam aeternam, ce qui est archi-faux), ces petits veaux donc naissent en si grand nombre aujourd'hui - vu la demande en produits laitiers - que la filière a décidé qu'il valait mieux carrément... les supprimer à la naissance. Pas tous, mais une partie. (Pendant que la filière viande en fait naître d'autres ailleurs, mais de "race à viande", comprenez bien le gâchis de vies effectué.)La production de bio-carburant, récemment mise au point, se chargera d'écouler leurs corps. C'est une réalité; tellement atroce que certains ne vont pas y croire, mais pourtant dans quelques temps on chauffera les usines ou on roulera en partie au veau mort reconverti si nous ne nous réveillons pas tous très vite.

Tout ça à cause de la demande en produits laitiers...

S'agit-il pourtant d'une réelle demande, d'un réel besoin, ou au contraire du résultat d'une campagne de propagande tellement vaste, ancienne et implantée dans notre pays (lobby laitier le plus puissant au monde!) qui nous aurait si bien endoctrinés, qu'on ne se souvient même plus qu'au départ, on n'a jamais rien demandé?Oui, en 1954, quand un ministre a décidé d'imposer aux écoles d'offrir un verre de lait à chaque enfant tous les jours, ce n'était pas pour le squelette des enfants, c'était pour écouler la sur-production, il faudrait que tout le monde se souvienne de ça.

A cette époque, une vaste campagne de baratinage sur le calcium nécessaire à la croissance a commencé à se mettre en place, de façon tellement insidieuse, permanente et quotidienne, que tout le monde aujourd'hui a peur de tomber en poussière si il arrête de consommer ses trois sacro-saints produits laitiers quotidiens.

Oubliant de se demander, comment font un bœuf ou un cheval pour avoir des squelettes puissants et résistants sans jamais boire une seule goutte de lait de leur vie mis à part celui de leur mère dans leurs tout premiers mois... Un grand mystère, ça!

Comment font tous les autres animaux, d'ailleurs... Y compris les autres grands primates, à la famille desquels nous appartenons et dont nous somme si proches génétiquement? L'être humain est bien le SEUL animal à se croire obligé de consommer du lait toute sa vie! Et du lait d'une autre espèce que la sienne, en plus...

Oubliant de se demander aussi, où les vaches trouvent-elles elles -mêmes tout ce calcium qu'elles concentrent si généreusement dans leur lait, tout en en trouvant d'autre pour que leur propre squelette tienne debout, ET tout en en trouvant ENCORE d'autre pour fabriquer dans leur ventre un squelette de veau chaque année (tout en étant traites!), si ce n'est tout simplement... dans leur nourriture végétale. (Et oui, les vaches ne fabriquent pas le calcium, elles le concentrent, c'est tout. Pour leurs veaux - parce qu'un veau c'est gros et ça a beaucoup d'os; ça n'a rien à voir avec un bébé humain de 3 kg et demi!)

Oubliant de se demander, si on craint TANT (à cause de cette propagande!) de manquer de calcium, ce que par contre un EXCÈS de calcium circulant peut avoir comme effets néfastes sur un organisme.

(Par exemple: déséquilibre du rapport calcium/magnésium/phosphore, déséquilibre qui est malheureusement, lui, très préjudiciable à la calcification des os - serait-ce un hasard si les populations qui ne consomment pas de produits laitiers ont moins de fractures que nous...)

Oubliant de se demander ce que devient le calcium non fixé sur les os - car on ne peut pas tout fixer, on en avale beaucoup trop - calcium excessif qu'on va généralement pisser, pardon de la trivialité (et sympa pour les reins au passage, un calcul rénal fait de calcium cristallisé bonjour la douleur), mais pas intégralement... Le reste, va se fixer... où il peut, par exemple dans les articulations: vous savez, ces petites boules qui font si mal et qu'on appelle... des calcifications, voilà, vous allez commencer à comprendre lol)

Oubliant de se demander, si les hormones de croissance théoriquement destinées à faire doubler le poids d'un veau en deux mois, sont réellement bien adaptées à un corps humain... Et quel peut-être l'effet d' hormones de croissance aussi puissantes sur un début de foyer cancéreux, par exemple... Surtout quand on sait qu'un cancer est une multiplication anarchique de cellules, et que franchement, si des fois ça pouvait ne pas se multiplier trop vite, ça serait aussi bien n'est-ce pas DOCTEURS????

Oui, parce que qu'est-ce qu'ils foutent, les docteurs, pendant ce temps? Pourquoi, au lieu d'entériner les décisions - vachement scientifiques et objectives bien sûr - des agriculteurs vendeurs de lait, n'ont-ils pas le courage, ou la lucidité, de s'élever un peu contre le système et de dire aux gens la vérité, à savoir "On n'a pas DU TOUT besoin de TANT de calcium", ou encore de nous révéler (ce qu'ils sont sensés savoir, sinon il y a un vrai problème) que par contre le lait est désigné par de plus en plus d'études internationales comme cause probable de cancers du sein et de la prostate (et avec ce genre de cancers, les cancers dits "hormonaux dépendants", vous pouvez y aller les yeux fermés, là; si vous voulez quand même aller doser vous-mêmes les hormones contenus dans le lait d'une vache ENCEINTE, armez vous d'une calculette à 12 chiffres...)

On peut polémiquer pendant des heures sur le mécanisme qui fait que les produits laitiers favorisent une bonne partie des cancers hormonaux-dépendants: même si on ne le sait pas encore avec précision, il y a UN truc de certain: c'est que les populations qui n'en consomment pas développent 10 fois moins de cancers du sein que celles qui en consomment!

Et ce n'est pas une question de génétique, car les chinoises (traditionnellement non consommatrices) qui se mettent à en consommer (émigrées dans des pays consommateurs par exemple) se mettent AUSSI à ce moment-là à avoir des cancers du sein! Chez nous en France, où le culte du lait est si bien propagé (depuis pas si longtemps que ça, parce qu'il faut se souvenir que avant les frigos, hein, les yaourts... bref), actuellement une femme sur neuf aura un cancer du sein au cours de sa vie. Et le cancer de la prostate est je crois le deuxième cancer masculin.

Beaucoup, hommes ou femmes, ne s'en sortiront pas. Et en même temps, il faut un vélo pour parcourir les rayons de produits laitiers dans les supermarchés, de nos jours... Cela vous parait-il normal? A moi, non. Bon, en même temps, il y a tout de même un bon nombre de médecins qui commencent à être au courant, qui déconseillent les produits laitiers, qui écrivent des livres par dizaine sur le sujet. Mais ils ne sont pas encore la majorité, hélas, loin de là. Les médecins dans leur totalité, au départ et il ne faut pas l'oublier, avant de décider de devenir médecins ont été des enfants français à qui leur mère a répété tous les jours " Bois du lait c'est bon pour les os".

Après leur mère, ça a été la télévision, puis après dans leurs études, ils ont eu 3 heures de cours sur la nutrition parce que l'essentiel de ce que doit apprendre une personne pour devenir médecin, ça reste l'anatomie et la physiologie humaines et non bovine et surtout, la liste des maladies, des symptômes et des médicaments, pas forcément la liste des hormones précisément contenues dans le lait de vache.

Quand on apprend aussi que COMME PAR HASARD, dès qu'un médecin ouvre un peu trop sa gueule par rapport au système de pensée dominant soutenu par les lobbys, il se fait convoquer par le conseil de l'ordre avec menace de se faire taper sur les doigts si il continue, on comprend alors ce que veut dire le mot 'lobby'. Un lobby, c'est un truc PUISSANT, qui manipule tant qu'il peut tout ce qu'il peut pour vendre sa came. (Cf de lobby pétrolier, là tout à coup tout le monde va saisir.)

Voilà, c'était mon coup de gueule du vendredi après-midi. Parce que j'en ai marre de voir autour de moi autant de souffrance animale, autant de souffrances humaines, alors que finalement, tout le monde paye pour le même pot... Ce n'est pas un pot de lait que les lobbys remplissent et vident, ça ils nous en laissent le soin. C'est un pot de... vin, fric, merde, complétez à votre guise mais souvenez-vous, que moi par contre je n'ai rien à vous vendre. Une dernière chose et après promis je vous laisse tranquille: astreignez-vous je vous en supplie à bannir le mot "tradition" de votre vocabulaire: aujourd'hui nous sommes 7 milliards. (Nous étions UN milliard il y a 150 ans).

Aujourd'hui il y a des OGM; et le bétail n'est nourri pratiquement que de ça: même si vous faites attention à ce que vous consommez directement, par l'intermédiaire des produits animaux y compris un simple yaourt ces OGM vous atteignent. Aujourd'hui on ne consomme plus du tout les mêmes produits qu'avant ni en même quantités qu'avant; aujourd'hui, le nombre de bovins pèse à lui seul plus lourd que la masse d'humains réunis.

Aujourd'hui, il y a un problème avec la couche d'ozone et le bétail est un immense facteur de production de gaz à effets de serre: par le mécanisme de sa digestion (dont les fameux "pets des vaches"), mais plus encore par la décomposition des excréments: protoxyde d'azote libéré en quantités phénoménales, or protoxyde d'azote = 220 fois plus "à effet de serre" que le CO2...

Au final et c'est officiel, le bétail aujourd'hui dans son ensemble produit plus de gaz à effet de serre que tous les transports humains réunis avions, trains, bateaux, voitures, camions, autobus etc de la planète.Il n'y a rien de "traditionnel" dans tous ça. Pensez-y.

Michèle Végé.

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