




154 millions de tonnes de poissons sont capturées chaque année dans le monde (soit plus de 400 milliards de poissons) et la demande est toujours croissante en dépit des conséquences sur l'environnement et la santé. En effet, en consommant du poisson sauvage, on ingurgite quantité de polluants toxiques, méthylmercure et antibiotiques lorsque les poissons sont issus d'élevages.
Pourtant, comme pour la viande et tous les autres aliments d'origine animale, nous n'avons pas besoin les animaux marins pour être en bonne santé. Les omegas 3, par exemple sont naturellement présents dans certaines huiles végétales comme l'huile de colza ou dans les graines de lin et les noix... L'iode, quand à lui se retrouve dans le sel iodé, les légumes verts, les noix et même dans l'ananas!



SOUFFRANCE ANIMALE
La science moderne a largement démontré par de nombreuses expériences la présence de la perception de la douleur chez les poissons.
Par exemple, une équipe de chercheurs de l'institut Roslin et de l'université d'Edimbourg a identifié 58 zones dans leur tête qui réagissent à différents stimuli. Le biochimiste australien Franck Hird confirme que dépourvus de récepteurs de la souffrance les poissons ne pourraient pas survivre.
La peur poussera, par exemple, un vairon à fuir devant l’odeur d’un brochet à l’approche. Des recherches réalisées à l’université d’Utrecht ont démontré qu’ils ressentent « l’angoisse lorsqu’ils sont entravés dans leur liberté de mouvement ou qu’ils sont menacés ».
Leur fréquence cardiaque augmente, le rythme de leur respiration s’accélère. Lorsqu’ils sont blessés, ils halètent, se tordent.
Des travaux menés par l’Ifremer sur les bars et les daurades d’élevage ont également mis en évidence la sensibilité au stress qui affecte leur comportement : nage en cercle, frottements contre les bassins ou les congénères, agressivité. Chez les poissons exotiques qui ont fait un long voyage, on a également pu observer qu’ils développent des maladies ou des parasites dont ils étaient des porteurs sains.
Deux livres ont été consacrés à ces sujets : « Poissons : une sensibilité hors de portée des pêcheurs » de Joan Dunayer (Editions Tahin Party – 2004) et « Les poissons ressentent-ils la douleur ? » de Victoria Braithwaite, professeure de pêcherie et de biologie à la Pennsylvania State University, où l’auteure démontre que les poissons ressentent non seulement la douleur mais sont plus intelligents qu’on ne le pense.
S’il est difficile de mesurer leur souffrance à l’aune des souffrances humaines, le doute sur leur capacité à souffrir n’est toutefois plus permis. Les législateurs s’emparent d’ailleurs du sujet.
La Suisse a modifié, en septembre 2008, sa loi sur la protection des animaux pour y inclure les poissons en qualité d’êtres sensibles à la douleur. Et, en janvier 2009, l’Union européenne a adopté l’avis commandé à un groupe scientifique (AHAW) sur « le bien-être des poissons » dans lequel les chercheurs admettent que la notion de bien-être doit être la même quel que soit l’animal utilisé pour l’alimentation humaine.
SANTE HUMAINE
Les animaux marins peuvent être contaminés par des polluants. C'est le cas pour les poissons d'eau douce qui sont fréquemment en contact avec des PCB (des polluants persistants, toxiques et qui sont des perturbateurs endocriniens) et pour les poissons de mer qui peuvent par exemple contenir du méthylmercure.
«Le méthylmercure est toxique pour le système nerveux central de l'homme, en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance», précise l'agence, qui ajoute que «la consommation de poisson constitue la principale source d'exposition alimentaire de l'homme au méthylmercure».
Les PCB sont des composés utilisés dans l'industrie avant 1987, date de leur interdiction en France. Comme ces molécules sont peu biodégradables, elles s'accumulent dans l'environnement et en particulier dans les sédiments marins. Les poissons ingèrent ces toxiques qui, très peu éliminés par leur organisme, se stockent mois après mois dans leurs graisses.
Poissons d'élevage, triste exemple du panga:
Le panga est l’un des 10 poissons les plus consommés en France - souvent à l'insu du consommateur sous l'appelation "Cabillaud".
Mais d’où vient-il ? Quasi exclusivement du Vietnam où se concentre 95% de sa production mondiale [...]
ALTERNATIVES
Comme pour la viande, le poisson et les animaux marins ne sont absolument pas indispensables à notre équilibre alimentaire, qui, bonne nouvelle, peut s'obtenir naturellement à travers une alimentation végétale variée.
Céréales complètes et riches en fibres, légumineuses, oléagineux assureront l'apport protéinique. Quant aux omegas 3 contenus dans le poisson, ils se trouvent naturellement dans certaines huiles végétales, comme par exemple l'huile de colza, (2 càs/jour suffisent) on en trouve également dans les graines de lin, les noix (entre autres)
L'iode se retrouve bien entendu dans le sel iodé, les légumes verts, dans toutes les noix ainsi que dans l'ananas!
Il existe également, comme pour la viande, des produits "simili" qui permettent à ceux qui le souhaitent, de retrouver le goût et la texture du poisson ou des "fruits de mer"



[...] A vrai dire, l’homme qui en détient les ficelles n’est autre que la 4ème fortune du pays. Les pangas sont élevés en masse, à raison de 300.000 animaux par étangs et nourris 2 fois par jour de croquettes bourrées de graisses et de protéines, destinées à leur faire atteindre leur taille adulte…deux fois plus vite qu’en milieu naturel.
Au delà de l’aspect barbare d’une alimentation excessive et contre-nature, les eaux du Mékong dans lesquelles baignent ces populations démesurées de poissons, sont particulièrement insalubres.
En prévention, les éleveurs deversent des quantités industrielles de médicaments au cœur de leurs cultures, entraînant non seulement des maladies chez les poissons (saignements et maladies du foie) mais également de sévères dommages écologiques. Puis, comme tout mécanisme naturel adaptatif, les bactéries soumises à de fortes doses répétées d’antibiotiques, finissent par devenir résistantes.
Que faut-il faire alors ? Augmenter les doses de médicaments bien sûr – les solutions moins nocives coûtant trop cher – comme souvent.
Le cercle se remplit de vice et devient sans fin. Les poissons voient leur chair bourrée d’antibiotiques...
Mais la chaîne de production ne s’arrête évidemment pas là. Les pangas sont alors envoyés dans des usines à cadence élevée pour être surgelés.
Avant le processus à proprement parler, les filets baignent dans des eaux bourrées de polyphosphates, destinés à faciliter leur congélation mais gonflant surtout artificiellement leur poids, donc leur prix…
Ceci étant sans oublier les dizaines d’heures travaillées quotidiennement par des ouvrières au rythme effréné.
Il y a quelques années encore, les restes de poissons étaient jetés. Aujourd’hui, puisque rien ne doit se perdre et que tout peut se transformer (déformation moderne de la théorie initiale du brillant chimiste Lavoisier), ces déchets sont récupérés, valorisés et revendus.
La « pulpe » de poisson, car tel est le nom de cette pâte achetée à bas prix par les industriels agroalimentaires, sort de broyeurs géants, avant d’être consolidée et comprimée en cubes de taille massive puis revendue.
La destination de cette « pulpe » n’est autre que la nourriture pour animaux: « pet food » ainsi que les plats cuisinés.
Des analyses ADN ayant mis en évidence chez certaines marques bien connues, la présence d’un mix de poissons dans certains plats censés n’en contenir qu’un. Normal. Un filet coûte cher. La pulpe non.
Pourquoi ne pas vendre le filet au prix fort et lui adjoindre des déchets, ni vu, ni connu?
Une étiquette sur trois serait mensongère (source: DGCCRF). Tout le monde connaît l’histoire du surimi ou « bâtonnet saveur crabe » qui n’est autre qu’un amas de déchets de poissons aromatisé.
Sources: Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture - Envoyé Spécial - Encyclo Ecolo - One Voice - AHAW
Edimbourg University - Utrecht University
LA PÊCHE INTENSIVE, C'EST QUOI?
«La mer est grande, sombre et hostile. Nous savons peu de choses des abysses, nous connaissons moins bien le fond de la mer que la lune. Nous savons pourtant que la mer ne va pas bien. C’est une malade dont la maladie ne cesse de progresser et pourtant personne ne le prend au sérieux» a déclaré Nikolaus Gelpke, éditeur de la revue allemande "Mare".
Selon la FAO (l’organisation des Nations Unies pour l’agriculture), 7 des 10 plus importantes espèces de poissons sont au bord du dépeuplement total.
Avec les progrès technologiques (congélation, bateaux performants, utilisation des radars et des satellites) et la demande de consommation de poissons qui s’est accrue dans les pays développés, la consommation de poissons a augmenté de 2% par an dans les pays occidentaux.
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154 millions de tonnes de poissons sont capturées chaque année dans le monde.
(convertis en nombre d'individus on atteint des chiffres vertigineux dépassant les 400 milliards de poissons!)
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Plus de 40 % des océans sont très endommagés et très peu d’eaux marines restent vierges.
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Selon le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, qui dépend de l’ONU, les zones mortes côtières ont pratiquement doublé chaque décennie depuis 1960.
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Les zones les plus touchées sont la Mer du Nord, le sud et l’est de la mer de Chine, le bassin des Caraïbes, la côte est de l’Amérique du Nord, la Méditerranée, la Mer Rouge, le Golfe Persique, la mer de Béring et plusieurs régions occidentales du Pacifique.
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Les écosystèmes océaniques les mieux préservés sont ceux des régions polaires. "Mais ces sanctuaires sont menacés de dégradation rapide par la disparition grandissante de la calotte glaciaire résultant du réchauffement climatique et de la propagation des activités humaines dans ces régions", explique un scientifique qui a participé à au projet d’atlas planétaire.
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Selon la FAO, 2/3 des espèces sont surexploitées dans le monde.
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Greenpeace soutient qu'il faudrait arrêter de pêcher complètement sur 40% de la surface mondiale des océans et les soustraire à toute activité humaine.
Les ravages de la pêche en pleine mer:
Dans les zones de pêche de l’Atlantique nord-est (Mer du Nord, Mer Baltique, Golfe de Gascogne et Péninsule ibérique) gérées par l’Union européenne, les poissons à forte valeur commerciale tels que le cabillaud, le merlan, la lotte, le carrelet, ou encore la sole, sont les plus menacés...
En Europe, selon plusieurs ONG, en juillet 2010 nous avions déjà englouti les réserves prévues pour l'année entière.

