top of page

DIAN FOSSEY: 30 ANS APRES...

Connue au Rwanda sous le surnom de Nyiramacibiri (la sorcière )  Dian Fossey  est reconnue comme l'une des plus grandes primatologues

aux côtés de Jane Goodall (chimpanzés) et Biruté Galdikas (Orang-Outans)


Le 26 décembre 2015 célèbrera le triste 30me anniversaire de la mort de DIAN FOSSEY.
FUDA rend hommage à cette femme qui inspire encore aujourd'hui de nombreux militants pour la cause animale.

Une femme, un destin...

Née d'un père d'origine anglaise et d'une mère américaine, Dian Fossey voit le jour le 16 janvier 1932 à San Francisco. Ses parents divorcent lorsqu'elle n'a que 6 ans. Sa mère se remarie alors avec un certain Richard Price. Ce dernier interdit à Dian Fossey de revoir son père George Fossey, devenu alcoolique et violent. Elle ne revoit pratiquement plus jamais son père, seule une brève correspondance est entretenue lorsqu'elle étudie les gorilles, bien plus tard au Rwanda.

 

Les relations entre Dian Fossey et son beau-père sont mauvaises car c'est un homme à poigne, trop sévère. Aucun des deux ne fait jamais un effort d'adaptation vis-à-vis de l'autre. Toute son enfance, elle subit les excès d'autorité de son beau-père qui va jusqu'à lui interdire de manger à la table familiale. Elle mange dès lors à la cuisine en compagnie de la servante.

Petite fille solitaire et renfermée, elle se passionne ensuite pour la nature et le monde animal. Elle va déverser tout son amour sur le seul animal autorisé dans la maison : un poisson rouge. Déjà toute petite, elle est convaincue qu'elle vivra entourée d'animaux.

 

À 17 ans, elle entame des études de comptabilité dont elle se sent rapidement prisonnière. Un an plus tard, elle décide d'entreprendre des études de vétérinaire, mais elle finit par échouer, en raison de son manque de compréhension dans des matières comme la physique et la chimie.
 

Cependant elle finit par décrocher un diplôme d'ergothérapie, à l'âge de 22 ans. Une fois son diplôme en poche, elle décide de partir le plus loin possible de San Francisco et pose ses valises dans leKentucky. Elle est alors engagée au Korsair Children's Hospital, un hôpital religieux où elle dirige le département d'ergothérapie. Elle se sent inapte à ce travail, mais finit tout de même par s'habituer et finalement par y prendre goût. Elle s'occupe alors d'enfants en difficulté.
 

C'est dans cet hôpital qu'elle rencontre Mary White, une secrétaire avec qui elle se lie d'amitié. C'est une femme fantasque et rêveuse, ce qui lui plaît beaucoup. Début 1960, Mary White projette un voyage safari au Kenya, et propose à Dian Fossey de l'accompagner. Et c'est avec une grande peine que cette dernière refuse par manque d'argent.
 

Une première occasion ratée de partir pour ce continent auquel elle a toujours rêvé et qui la passionne depuis enfant.

Trois ans plus tard, bien décidée à partir pour l'Afrique, elle emprunte l'équivalent de trois ans de son salaire pour y faire un voyage touristique de 6 mois.

 

Diplômée de l'Université d'État de San José en 1954, elle commence à envisager son œuvre future dès 1957. Il lui faut toutefois attendre 1963 pour son premier séjour au Rwanda. Ses séjours aux États-Unis se raréfient à mesure qu'elle assouvit sa vocation scientifique. En 1967, elle crée le Karisoke Research Center, dans les montagnes Virunga, dans la province de Ruhengeri au Rwanda.
 

En 1974, elle obtient un doctorat en zoologie de l'Université de Cambridge.

Il est indéniable que son travail a permis la préservation de l’espèce dans cette région. Dian Fossey raconte son expérience d'observations des groupes de gorilles dans un livre de mémoires, Gorilles dans la brume (Gorillas in the Mist), qui fait en 1988 l'objet d'une adaptation cinématographique (Gorilles dans la brume), tourné dans le Parc national des volcans. Sigourney Weaver y interprète son rôle. Le film connut un grand succès et sensibilisa l'opinion au sort des derniers gorilles des montagnes.
 

Son décès intervient alors que de grands projets d’exploitations touristiques font miroiter de substantiels revenus.

Son combat contre le braconnage...

Bien que le braconnage soit illégal dans le Parc national des volcans du Rwanda depuis les années 1920, la loi est à l'époque rarement appliquée par les restaurateurs du parc, qui gagnent un salaire inférieur au propre personnel africain de Fossey et qui sont souvent soudoyés par les braconniers.

Dian écrit même qu'à trois reprises, elle constate que les propriétaires du parc, le lendemain d'une capture de gorilles, les proposent aux zoos. Les têtes et les mains coupées des gorilles sont également vendues comme trophées et cendriers géants sur le marché aux touristes. Et comme les gorilles se battent jusqu'à la mort pour protéger leurs petits, les enlèvements se traduisent souvent par la mort d'une dizaine de gorilles adultes.

Tragique 26 Décembre 1985...
Dian Fossey est découverte assassinée dans la chambre de sa hutte dans les montagnes des Virunga, au Rwanda, le 27 décembre 1985. Son crâne a été fendu en deux par six coups d'une machette qu'elle avait placée chez elle comme objet de décoration. Des traces de lutte étaient visibles dans la hutte.

Son pistolet est retrouvé sous elle, inutilisé car les munitions ne s'adaptaient pas à son arme. Le meurtrier a démonté une plaque en tôle de la cabane qui menait directement à sa chambre à coucher, ce qui laisse supposer que ce n'était pas un braconnier mais un acte prémédité par une personne qui connaissait les lieux. De plus, aucun objet appartenant à Fossey n'est dérobé (des milliers de dollars en traveler's cheques, tout son équipement photo).

 

Après sa mort, tous les membres de son équipe, y compris Rwelekana, un traqueur qu'elle avait renvoyé quelques mois auparavant, ont été arrêtés. Tous, sauf Rwelekana qui a été retrouvé pendu dans sa prison, ont été libérés. Les principaux suspects sont les braconniers avec qui elle était en guerre ouverte, les éleveurs qui faisaient entrer dans le parc pour faire paître leur troupeau et y chasser et Protais Zigiranyirazo, soupçonné d'être à la tête d'un trafic de bébés gorilles et d'être le commanditaire du meurtre, préfet de région à cette époque et ayant dirigé l'enquête sur la mort de Dian Fossey.
 

Elle est enterrée dans le cimetière qu'elle avait fait construire pour les gorilles à Karisoke, selon ses propres souhaits. Elle avait en effet déclaré à un journaliste un mois avant son assassinat : « Je veux être enterrée ici, dans le cimetière où reposent mes gorilles ».
 

Quelques jours après son assassinat, l'officier de police Fabrice Martinez fonde l'association Gorilla destinée à la défense des grands singes.

Son travail de recherche a été repris après sa mort par la biologiste Katie Fawcett, directrice du centre de Ruhengeri dont l'équipe comptait 120 personnes en 2011.

Mystère autour de son assassinat...

D'après Bernard De Wetter, auteur du livre "Retour au Rwanda" le meurtre de Dian Fossey est "un vol qui s'est mal terminé". Elle a fait connaître au monde le sort terrible réservé aux gorilles dans les années 70. Mais lorsqu'elle a été tuée, elle était alors paranoïaque, déprimée, recluse dans son monde et on ne braconnait plus les gorilles depuis plusieurs années. Le meurtrier connaissait les lieux et n'est pas venu armé mais s'est servi de son arme à elle pour la frapper".

Il évoque trois objets que l'individu aurait pu vouloir récupérer: la liste collectée par Dian Fossey d'une soixantaine de personnes liées à un réseau de braconnage, l'amulette d'un braconnier notoire ou les notes de terrain d'un étudiant. Le livre traite également du travail de patrouille, des braconniers, des animaux et du Rwanda avant et après le génocide.

L'espoir...

Il y a un peu plus de 30 ans, la population des Gorilles des montagnes au Rwanda était de 300 individus. Chacun s’était presque résigné à les voir disparaître (en raison du braconnage notamment). Malgré tout, certaines personnes ont voulu croire que ce n’était pas la fin pour ces grands singes. Aujourd’hui on compte une population d’environ 800 Gorilles des montagnes et tous les efforts sont faits pour que ce nombre augmente encore.

Pourtant ce succès auprès des Gorilles implique l’apparition de plusieurs nouveaux challenges :

- Le premier semble évident : les animaux étant de plus en plus nombreux, la probabilité qu’ils se déplacent au delà des limites du parc et des frontières du pays est plus grande. La densité élevée des populations humaines suppose, dès lors, l'apparition de nouveaux conflits entre les animaux et les Hommes.

- Il y a ensuite le succès des permis Gorilles (malgré son prix prohibitif de 750$!). Ces permis engrangent 60.000$ de profit chaque jour ce qui montre bien l’affluence importante des touristes auprès des populations Gorilles.

La problématique repose sur la recherche du parfait équilibre entre le tourisme Gorilles et la limite à mettre pour ne pas que ce tourisme ait un impact trop important et donc négatif sur la Nature et le bien être des grands singes.

- Il a été aussi question de la possibilité de partager les revenus des parcs avec les populations qui vivent autour des parcs. C'est une forme de sensibilisation puisque les populations peuvent concrètement apprécier l’impact bénéfique de l'écotourisme sur leur quotidien.

Si l'on considère que l’évolution des infrastructures touristiques au Rwanda est un fait positif pour la conservation, il est clair que l’augmentation de la population de Gorilles peut poser des « problèmes » de conflits avec les populations humaines. L’idée serait donc de créer des périmètres autour des parcs qui prendraient en compte l'évolution des populations de Gorilles. La difficulté, vous l'aurez compris, est que le Rwanda est un petit pays surpeuplé, et augmenter le territoire des parcs signifierait réduire celui des Hommes et quand on touche à ce qui « appartient » aux Hommes ça rend les choses tout de suite plus compliquées.


Du pétrole sous le Virunga...

Il y a quelques temps, il a été découvert des gisements souterrains de pétrole au Parc Virunga en RDC. Ces recherches ont été menées par Total et Soco dans l’idée d’exploiter les gisements, au détriment du Parc, de son écosystème et de ses populations animales et humaines. Beaucoup se sont émus de cette situation, et depuis, Total s’est retiré du parc et de l’idée de le saccager pour en tirer quelques gouttes de pétrole. Soco reste sans doute intéressé par ce projet. Officiellement, ils sont partis, officieusement ils persistent dans leur démarche mortifère.
Le scénario pourrait très bien se reproduire au Rwanda quand on sait qu’il existe aussi des ressources souterraines dans le pays. Fort heureusement, le 1er ministre Rwandais a fait une déclaration claire et probablement la première déclaration aussi tranchée d'un gouvernement concernant l’exploitation des ressources naturelles de son pays : la conservation passe avant tout !
Soyons cohérents, les Gorilles génèrent 80% du tourisme au Rwanda. Ils survivent dans un parc national dont les sols regorgent de pétrole. Admettons que l'on décide de l'exploiter. Les sols seront pollués, les écosystèmes aussi. 20 ans ou plus de prospérité grâce au pétrole et après ?
Le Rwanda qui compte des atouts considérables doit rester vigilant. D'où l'intérêt de développer les énergies renouvelables que ce soit grâce aux énergies hydrauliques créées par les innombrables cascades du pays, l’électricité produite par les déchets ou encore l’énergie solaire.

Le Rwanda fourmille d’idées pour maintenir la biodiversité du pays et pour protéger ses écosystèmes. Le fait que le pays protège aujourd’hui 10% de son territoire est une preuve de l'engagement des autorités. Voilà la clé, celle d'un gouvernement qui tient le cap de la conservation et du tourisme sans se laisser corrompre par les industries pétrolières ou minières qui souhaiteraient exploiter les sols pour des gains immédiats et illusoires. Et quand on sait que LA ressource touristique du Rwanda sont ses parcs, sa faune et sa flore exceptionnelles, il n'y a en effet aucune raison de détruire tant d'efforts consentis dans le domaine de la conservation.

 

LES DERNIERS GORILLES...

Condamnés dans les années 1980, les géants des montagnes du Rwanda ont vu leur population augmenter ces dix dernières années, résultat d'un formidable programme de protection. Aujourd'hui, on peut à nouveau rencontrer les derniers représentants de «Gorilla gorilla berengei», espèce considérée «en danger critique d'extinction» par les instances mondiales.

 

Ils sont près de 790 sur la planète, et tous vivent ici, sur les rudes pentes des volcans Virunga. A cheval entre le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda. Un tiers environ vit du côté rwandais, dans le parc national des Volcans, le plus ancien d'Afrique (1925).

 

Un sanctuaire de 13000 hectares dans le nord-ouest du pays, inscrit au patrimoine de l'Unesco. C'est ici, que vécut la primatologue américaine Dian Fossey «Au coeur de l'Afrique centrale, si haut qu'on grelotte plus qu'on ne transpire, on trouve de superbes volcans culminant à 15000 pieds [4570 mètres] d'altitude, presque entièrement recouverts d'une forêt tropicale luxuriante, les Virunga», écrivait-elle au début des années 1980.

 

Désormais, la forêt a reculé dans les hauteurs embrumées, repoussée jusqu'à 2600 mètres d'altitude par un patch work ininterrompu de plantations de patates douces et de pyrèthre, dont on extrait un insecticide destiné à l' export. Là, un mur de pierre ceinture le parc national des Volcans. Plus qu'un mur, une frontière. Personne ne passe sans guide. Au pied du volcan, les toits en tôle de Musanze étincellent dans la lumière humide. D'est en ouest, les trouées de la canopée dévoilent les volcans des Virunga: Muhabura, Gahinga, Sabyinyo, Bisoke et Karisimbi. Ces deux derniers noms, Dian Fossey les contracta en «Karisoke», baptisant ainsi son camp de base, entre les deux volcans.

Demain...

Réunis en mars dernier au Qatar, les experts de la conservation révélaient que les primates pourraient disparaître des vastes régions du bassin du Congo d'ici à 2020. «Sauf le gorille des montagnes», précisait Ian Redmond, spécialiste des grands singes aux Nations unies. De fait, au Rwanda, cette population a augmenté de 28 % depuis dix ans. Curieusement, le génocide rwandais de 1994, qui causa 800.000 morts en l'espace de trois mois, et la série de conflits qui enflammèrent la région des Grands Lacs entre 1990 et 2000, dont les deux guerres de l' ex-Zaïre, eurent peu d'impact sur les gorilles.

Aujourd'hui, les milices et le trafic sont jugulés dans le parc des Volcans. Et le braconnage y a nettement diminué. Ce qui peut encore menacer les gorilles? Les pièges destinés aux bufles et aux antilopes, où ils se prennent par accident - les Rwandais ne mangent pas la viande de singe.
Ou bien la coupe de bambous pour l'artisanat, l'installation de ruches dans la forêt (le miel y est meilleur) et le prélèvement de plantes par les guérisseurs. «Durant ces va-et-vient, les gens piétinent la forêt, font des feux et risquent de transmettre des maladies aux gorilles.

Comme nous partageons avec eux 98 % de patrimoine génétique, ils peuvent contracter le même type de maladies, en particulier respiratoires», ex pli que la vétérinaire du parc. Mais le plus grand danger reste la destruction de l'habitat. Car, dans ce pays, le plus peuplé d'Afrique (384 habitants au kilomètre carré en 2008) et qui ne vit quasiment que de l'agriculture (87 % de l'activité nationale), les aires protégées sont convoitées par les paysans.

Seize ans après le génocide, la capitale, Kigali, repousse sur ses taudis rasés, et, malgré une série d'attentats au début 2010, le pays est relativement sûr. Le tourisme est devenu la première source de devises, rapportant l'année dernière quelque 143 millions d'euros. Soit 7 % de plus qu'en 2009, révèle un récent communiqué du RDB, le Rwanda Development Board, l'équivalent de l'office du tourisme.

 

Avec la construction en 2006 d'une route asphaltée pour joindre Kinigi, base de départ vers le parc des Volcans, et l'amélioration des conditions de sécurité depuis 2003, la fréquentation a presque triplé en cinq ans. Elle atteignait 20000 visiteurs en 2008. A cause du rôle controversé de la France dans le génocide rwandais, et l'émission en 2006 de mandats d'arrêt contre neuf proches du président Kagame, les relations diplomatiques entre Paris et Kigali ont été rompues pendant trois ans. Le gel a cessé fin 2009. Mais, malgré la visite du président Sarkozy en février 2010 à Kigali, censé sceller la réconciliation, les touristes tricolores sont rares. Parmi les 20000 visiteurs du parc des Volcans entre janvier et septembre 2010, on comptait 6000 Américains, 2600 Britanniques, 1400 Australiens, 1200 Allemands. Avec 270 touristes seulement, la France arrive dixième. Pourtant, le pays des mille collines a tout pour attirer le voyageur.

Refusant le tourisme de masse qu'ont connu ses voisins kényan et tanzanien, le pays joue la carte de l'écotourisme haut de gamme. Peu d'élus, beaucoup de devises. Une expédition chez les gorilles coûte près de 400 euros et les entrées sont limitées - mieux vaut réserver à l'avance. «Ce n'est pas un zoo!» appuie le conservateur du parc, Prosper Uwingeli. Les règles sont strictes. Pas plus de soixante-cinq visiteurs par jour, pas plus de huit touristes par groupe, pas plus de huit groupes par jour. Point final.
 

La visite n'excédera pas une heure: au-delà, les gorilles deviennent nerveux. Les huit familles «visitables» sont habituées, la plupart de leurs membres sont nés depuis l'arrivée des touristes. Pas question d'approcher les neuf autres, réservées à la recherche ou totalement sauvages. Pour encadrer chaque groupe: un guide, deux «trackers» de gorilles et deux militaires. Radio dans une main, fusilmitrailleur dans l'autre. Officiellement pour réagir à une attaque de buffle ou d'éléphant. Moins officiellement, des milices congolaises rôderaient encore à la frontière.

"Après le génocide, en 1994, c'était le chaos", se souvient Oreste Ndayisaba, chargé des relations avec les communautés villageoises voisines du parc. Tout était démoli, chacun faisait ce qu'il voulait!» Il fallut alors reconstruire.

 

A l'initiative du parc, les riverains se regroupèrent en coopératives et évaluèrent les besoins. Depuis 2005, le RDB redistribue 5 % des revenus du tourisme aux habitants. Soit, pour les riverains du parc des Volcans, 520000 euros entre 2005 et 2009. Le gros de la cagnotte (70 %) va aux écoles: cinquante classes ont été construites dans chacun des quatre districts de la région. Le reste de l'argent va (pour 16 %) dans la construction de citernes destinées à recueillir l'eau de pluie. Objectif: dissuader les habitants de venir dans le parc pour puiser l'eau, trop vite absorbée par le sol poreux des volcans déboisés.

 

Pour que les gens survivent sans braconner, le parc investit aussi dans de nouvelles cultures, des fertilisants, du bétail. Enfin, le reste des recettes va aux associations communautaires, comme la Sabyinyo Community Livelihoods Association (Sacola). Cette dernière a pu construire, à l'entrée du parc, le Sabyinyo Silverback Lodge ou «Hôtel du Dos argenté».

 

Les employés (surtout des femmes) sont tous des locaux. Autre création de la Sacola, en 2007: le centre culturel de Kinigi. Les habitants de ce village reconstitué, des ex-braconniers et leurs femmes, se sont reconvertis en tambourinaires, danseurs traditionnels, forgeron, tireurs à l'arc, guérisseur...

 

Tout irait pour le mieux sur la planète des singes? Hélas! le braconnage n'a pas totalement disparu, et la protection des gorilles dans les zones frontalières reste un casse-tête. Des tensions demeurent entre Rwanda et RDC, et milices ou réfugiés transitent encore dans la zone. Là, les ONG prêtent main-forte. «Le massif des Virunga où vivent les gorilles est une entité Sans collaboration entre Rwanda, Ouganda et RDC, la protection n'aurait pas de sens», explique Benjamin Mugabu komeye, du PIGC (Programme international pour la conservation des gorilles) , qui regroupe entre autres le WWF et l'African Wildlife Foundation. Le PIGC a mis en place des patrouilles de Rwandais, Congolais et Ougandais qui travaillent ensemble.

"A la mémoire de DIAN FOSSEY - avec mon plus profond respect et toute mon admiration" - Olkan Elijah, fondateur de FUDA


___________________________________________________


Sources: 

 

  • Dian Fossey: Gorillas in the Mist, Houghton Mifflin Company, 1983

  • Jean Philippe Noël et Bernard Ciccolini: Dian Fossey, éditions Naïve, 2012

  • Bernard De Wetter: Retour au Rwanda , 2013

  • ​National Geographic, Association Gorilla, Wikipedia, Virunga

 

Soutenir:

DIAN FOSSEY GORILLA FUND

Voir aussi:

VIRUNGA (documentaire)
 

FOOD'A est une organisation liée à l'ONG FUDA - Association loi 1901 - Identification R.N.A. : W853003337 - © Copyright 2012, kalawai web design  - FUDA - FOOD'A

Ce site à été conçu et réalisé par kalaWai création, infographie et multimédia - 0781381522 - pour l'association FUDA - Le présent site web et tout son contenu est protégé par la loi française sur le copyright, conformément aux dispositions du code français de la propriété intellectuelle. Tous les droits sont réservés. Sauf mention contraire, le copyright afférent au présent site web ainsi que l'intégralité de son contenu, sont la propriété exclusive de l'association FUDA. Toutes copies numériques, impressions, reproductions et publications sont interdites sous peine de poursuites judiciaires, conformément aux lois françaises sur la propriété Intellectuelle et artistique. Tous les concepts développés par l'association et portant la mention "by FUDA" sont protégés par la propriété industrielle. FUDA est une marque déposée. FOOD'A - LE DECLIC - LE DEFI VEGAN - VEGAN WOW - VEGENERATION - LA VACHE ET LE CHIEN 

bottom of page